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La litre
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dans
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le Temple.
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- Il sagit bien de
« la » litre seigneuriale ou ceinture funèbre, un des premiers droits
honorifiques quont les seigneurs patrons et les seigneurs hauts justiciers dans les
églises dont leurs famille sont fondatrices, ou parfois dans les églises qui
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Temple:
côté gauche |
- sont simplement dépendantes de leurs seigneuries. Ce droit consiste
à faire peindre les écussons de leurs armes sur une bande noire en forme de velours
autour de léglise ou par dedans... Cependant il arrive que des seigneurs de fief
font peindre leurs armes, par extension abusive du droit fondamental.
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En 1985, lors de
travaux de décapage des murs du temple de la rue Ste Marie, une litre a été
progressivement dégagée sous le plâtre de la chapelle (M), côté gauche du temple
près de la sacristie .
Sur le mur du fond de
la chapelle, cette litre correspond parfaitement aux règles édictées par les hommes de
lart au XVII° siècle : « La litre est placée à mi-hauteur des murs de
léglise ou de la chapelle, elle ne doit être que de deux pieds au plus de largeur,
et il ny a que celle des princes qui soient plus larges étant ordinairement de deux
pieds et demi. Sur celle des princes, les écussons et les armes doivent être peints et
éloignés de douze pieds ; et sur celle des seigneurs, les écussons et armes
doivent être plus éloignés ».
Pour le moins, cette
litre pourrait paraître surprenante dans un temple si ce lieu navait été, avant
1789, église des Augustins... La chaux,
ayant recouvert le dessin dans sa totalité, date certainement de la Révolution....
Après quoi loubli sest fait
jusquau travaux récents de décrépissage.
- Le décapage en question na pas permis de sauver intégralement
le dessin mural. Cependant il est possible de relever, sur ce qui a été
épargné du blason, les éléments de : deux lions dor, dressés sur
leurs deux pattes arrière et tenant de leurs deux pattes avant un écu ovale sur lequel
est posée une couronne.
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- A quelle famille noble appartient ce blason ? la question reste
entière pour le moment. En sachant tout de même que cette famille doit être en relation
avec Monflanquin entre 1624 et 1789 puisque ce sont les dates limites de la présence des
Augustins en ces lieux. Avec une préférence pour le XVII° siècle qui est dune
part la période la plus riche en litres funèbres et dautre part celle de la
fondation de cette église du couvent des Augustins.
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- C. et G. Odo
- Sous les Arcades 1998
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La litre et son
relevé graphique |
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