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- Eglise de
Laurenque
- Architecture /
Sculpture.
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Eglise de
Laurenque |
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- Larchitecture romane de léglise de Laurenque, comme dans
toutes les églises de
- ce style, ne propose pas au décorateur des emplacements quelconques
car il sagit
- dassocier la sculpture aux fonctions et dintégrer la
décoration aux structures. Vont être utilisés par les sculpteurs, sans affaiblir
les masses monumentales : les chapiteaux, les corbeaux, les archivoltes.
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Chapiteaux
intérieurs |
- Les chapiteaux, cubiques
ou en tronc de pyramide, soumettent à une déformation sensible la décoration figurée
quils accueillent puisque leurs surfaces, préétablies et nécessaires à la
solidité du bâti, noffrent aucune autre solution possible que celle dadapter
la sculpture. La matière, dans sa masse indispensable, a priorité sur la forme ciselée.
La représentation ne trouve sa place quau prix de déformations qui se soumettent
peut être au caprice dun artiste ironique mais surtout aux nécessités
impérieuses de la construction. Cette représentation donc sincurve, sallonge
ou rétrécit exagérément, donnant son style particulier au chapiteau roman.
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Corbeaux
extérieurs |
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- La partie extérieure de labside comporte des corbeaux sculptés, au contact de la
toiture. Le principe est identique à celui retenu pour les chapiteaux de
lintérieur : agrémenter la structure sans laffaiblir. Il en résulte
une série de masques riches de leur diversité qui
naltèrent nullement la fonction des métopes.
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Archivoltes du
portail |
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- A
lentrée de léglise les archivoltes, appuyées
sur les pieds - droits du portail, néchappent pas à la règle générale qui veut
que la sculpture soit tributaire des décisions de larchitecte, soucieux avant tout
de charges et de tensions. Dès lors pour le sculpteur comment glisser une représentation
sur ces archivoltes semi - circulaires arrondies et essentielles à la tenue de la structure mise en place ? Lartiste, au choix de son
inspiration, va devoir restreindre sa sculpture à la dimension dun claveau ou bien va allonger démesurément son
uvre sur plusieurs claveaux. Dans les deux cas les figurations sont déformées,
soit par compression soit par extension de la réalité.
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- Pour respecter lordonnance de la pierre mise à sa disposition
lartiste des XI° et XII° siècles a donc en permanence adapté son style à la
surface disponible.
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- C. et G. Odo
- Sous les Arcades n° 390-391
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1998
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Détails des archivoltes du portail |
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