Cadrans

                    Solaires

 

 

 

 

                Rue de l'Union

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                               Le cadran solaire, qui est silence, est un lointain héritage de l'Égypte, perfectionné par la Grèce avant que les Romains n'en  multiplient le nombre et les formes. Peu utilisé, sinon pas du tout,  par le Moyen-âge qui lui préfère les sabliers et les clepsydres il revient en force à la Renaissance. A cette époque en effet il est redécouvert avec passion, en parallèle aux progrès que font les calculs sur l'astronomie, les heures. Au XVII° siècle de nombreuses publications paraissent sur le sujet, révélatrices d'un profond engouement.

 

                L'évolution mène à une meilleure appréciation de l'heure exacte. Le cadran solaire c'était "chacun voit midi à sa porte", avec l'horloge mécanique c'est l'uniformisation de l'heure (1891 heure unique pour toute la France).

 

               

Monflanquin abrite un exemplaire de cadran solaire, perché à l'angle de la rue de l'Union et de la rue St Pierre. Créé en 1912, comme un pied de nez à  l'heure unique et pour le plaisir d'une ornementation plaisante, il a été restauré en 1982.

 

               

 

 

Dans la campagne : le cadran "Guirautou" prés de Feugnes mérite le déplacement. Réalisé en 1804 par le propriétaire du lieu qui était constructeur de cadrans, cette réalisation atteste que la "gnomonique", c'est à dire l'art de construire des cadrans, est bien un art. Parfois en l'absence d'un homme qualifié il était fait appel à un artisan aidé par  un connaisseur de l'heure solaire : l'art associé à la science !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                Secrétary possède deux cadrans solaires, tous deux menacés, avec le temps, d'effacement : celui dessiné sur le mur extérieur davantage encore que celui placé dans la cour.... Même danger pour celui de "Las Caminades" au Laussou  et celui de Labarthe...

 

                La comparaison de ces cadrans solaires met en valeur la diversité des formes et des techniques, la richesse de cet art et de cette science. Mais leur modestie et leur silence les mettent en péril dans une époque dont les principales qualités ne sont pas, c'est le moins que l'on puisse dire, de cet ordre. Les cadrans solaires méritent mieux que l'oubli.                                                                                                     

 

C. et G.  Odo